Pourquoi consulter un praticien EMDR DSA pour votre enfant après un événement traumatisant ?

Lorsqu’un enfant vit un événement traumatisant, son cerveau n’a parfois pas la capacité de bien « traiter » ce qui s’est passé. Cela signifie que les souvenirs, les émotions et les sensations corporelles liés à cet événement peuvent rester bloqués. Cela peut entraîner de l’anxiété, des cauchemars, des peurs intenses ou des comportements inhabituels chez votre enfant.

La thérapie EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) est spécialement conçue pour aider à « retraiter » ces souvenirs difficiles. Le but est de permettre à l’enfant de digérer l’événement de façon plus sereine et d’éliminer les réactions émotionnelles et physiques associées. Ce processus est doux et s’adapte à son rythme, dans un environnement sécurisant.

En consultant un praticien EMDR rapidement après un traumatisme, vous offrez à votre enfant l’opportunité de surmonter cette épreuve sans qu’elle ne laisse de traces durables sur son bien-être émotionnel. Plus l’intervention est précoce, plus le cerveau peut traiter efficacement l’événement et l’enfant peut reprendre son développement émotionnel normal.

Comment se déroule une séance de retraitement d’un traumatisme avec l’EMDR DSA pour l’enfant ?

Lors d’une séance d’EMDR, l’objectif est d’aider votre enfant à retraiter des souvenirs traumatiques qui peuvent être sources de mal-être. Voici les grandes étapes d’une séance pour vous donner une idée de comment cela se passe :

L’accueil et la préparation

Tout commence par un temps d’échange. Le thérapeute crée un espace de confiance où l’enfant peut exprimer librement ses émotions et ses pensées. Il explique en termes simples le déroulement de la séance afin que votre enfant se sente en sécurité et à l’aise.

Identification du souvenir perturbant

Le thérapeute demande à l’enfant de penser à un souvenir ou une situation qui provoque des émotions désagréables. Cela peut être un souvenir lié à un événement difficile ou traumatique. Si votre enfant ne trouve pas tout de suite, le praticien le guide pour faire émerger ce qui doit être travaillé.

Stimulation bilatérale

La partie clé de l’EMDR est la stimulation bilatérale, qui consiste à guider l’enfant dans des tapotements. Cette phase permet au cerveau de retraiter l’information liée au traumatisme, un peu comme s’il la « digérait ».

Réapparition des émotions et retraitement

Pendant que l’enfant se concentre sur l’événement traumatique, des pensées, images ou émotions peuvent surgir. C’est normal. Le praticien l’accompagne à chaque étape pour que ces sensations désagréables diminuent progressivement, jusqu’à ce qu’elles deviennent beaucoup moins intenses. L’enfant apprend à voir la situation avec plus de distance et moins de stress.

Ancrage de sensations agréables

Une fois que le souvenir a perdu de son intensité, le praticien encourage l’enfant à associer ce souvenir à des pensées agréables ou des ressources internes. Cela permet de transformer l’expérience en quelque chose de plus apaisant et rassurant.

Clôture et retour au calme

Avant de terminer la séance, un temps est dédié à vérifier que l’enfant se sent bien et apaisé. Le praticien fait en sorte que l’enfant reparte de la séance en étant dans un état de calme et de sécurité, et que le travail puisse continuer entre les séances.

Quels sont les outils ludiques utilisé pour encourager l’expression de leurs émotions et de leurs expériences ?

Le dessin

Le dessin est un outil très puissant pour les enfants. Il permet à l’enfant d’exprimer des émotions ou des souvenirs sans avoir à utiliser des mots. Lui demande de dessiner un moment où il s’est senti triste, en colère ou effrayé. Cela permet de créer un espace de dialogue où le praticien peut ensuite discuter du dessin avec lui.

Les marionnettes ou figurines

L’enfant s’identifie souvent à des personnages imaginaires ou à des animaux. En utilisant des marionnettes ou des figurines, le praticien lui permet de raconter l’histoire à travers ces personnages. Cela rend la conversation moins directe et souvent moins intimidante pour l’enfant.

Les histoires inventées

Le praticien propose à l’enfant d’inventer une histoire. Cela peut être à propos d’un super-héros qui affronte une situation difficile ou d’un animal qui surmonte une peur. Souvent, l’enfant projette ses propres émotions ou expériences dans l’histoire, ce qui permet de l’aborder indirectement.

La pâte à modeler

Parfois, l’enfant a du mal à verbaliser leurs émotions, mais il peut les « modéliser ». En lui donnant de la pâte à modeler, il peut représenter son émotion à travers des formes ou des constructions. Ensuite, le praticien peut engager une discussion autour de ce qu’il a créé.

Les cartes de sentiments

Le praticien utilise des cartes représentant différentes émotions avec des visages et des mots simples. Il demande à l’enfant de choisir une carte qui correspond à son ressenti et l’encourage à parler de la situation où il a ressenti cette émotion.

Ces outils ludiques permettent à l’enfant de s’exprimer à travers des moyens créatifs et non verbaux. L’essentiel est de respecter le rythme de l’enfant et de ne pas forcer la parole, mais de créer des opportunités pour qu’il se sente suffisamment en confiance et en sécurité pour partager.